Le dimanche 24 juin, pour le solstice d’été, afin de faire le point et fêter comme il se doit la fin de nos intenses travaux printaniers, le bureau a proposé aux membres et amis de l’association Paradeisos – Jardins européens un moment d’échange et d’exploration unique autour d’un lieu nature-culture hors du commun, situé à quelques pas de notre siège social à Dampierre-en-Yvelines.
Ce fût l’occasion d’organiser un pique-nique et une assemblée générale dans un format inédit, en plein air, dans un lieu enchanteur, au lieu-dit de la Butte Ronde qui conserve les vestiges d’un fanum, ancien temple gallo- romain.
En 1867 paraissait à Paris une somptueuse Notice sur des fouilles exécutées à la Butte-Ronde près Dampierre (Seine-et-Oise) par M. le duc de Luynes , sous la signature d’A. Gory, un collaborateur du duc. Ces fouilles avaient été pratiquées peu auparavant sur l’ordre du duc de Luynes (1802-1867) au sommet de la Butte-Ronde, qui n’est pas exactement à Dampierre, mais sur le territoire limitrophe de Saint-Forgét. La butte, boisée, se détache du plateau, au flanc nord de la vallée de l’Yvette qu’elle domine de 53 mètres.
Il fait connaître des substructions présentant le plan suivant : deux fondations carrées concentriques, la plus petite approximativement de 5 m. χ 4 m. 50 à l’ex¬ térieur, l’autre de 9 mètres de côté ; au sud, un petit bâti¬ ment rectangulaire de 5 m. X 4 m. ; enfin, une enceinte dont il ne subsiste qu’une partie du mur nord. La Notice y voit les vestiges d’un poste militaire romain, ce qui s’explique par les tendances de l’archéologie gallo-romaine sous le Second Empire, au lendemain des recherches d’Alésia. Mais il suffit d’examiner le plan de ces ruines pour deviner qu’elles sont celles d’un fanum, petit temple gallo-romain à cella carrée entourée d’une galerie à colonnes. La similitude est absolue, notamment avec les fana de Normandie, par l’aspect, les dimensions, la petite construction rectangulaire adjacënte, sans doute logement du gardien, la position sur une hauteur boisée, à la naissance d’un vallon, près d’une source (le Trou aux Fées, au sud), la proximité d’une voie gallo-romaine (celle de Lutèce à Chartres par Trappes, Dampierre et Rambouillet).
Dauvergne Robert. Le fanum gallo-romain de Saint-Forget. Dans : Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1948.
Et pour ceux qui étaient motivés pour prolonger l’expérience, une marche nature-culture a été proposée dans la magnifique vallée classée de Maincourt, jusqu’au sentier découverte, entre « source aux fées », carrières de sables, roselières, forêt de fougères, hêtres et chênes centenaires…
Bien vu la source biblio M. le webmaster !
Cette Butte-Ronde mériterait vraiment qu’on fasse des recherches historiques plus poussées.
En attendant… Un lieu pour une bien belle journée c’est vrai.